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SENIOR :Intégrer l'âge et l’impact de l'usure au travail

Construire des environnements permettant aux seniors de poursuivre leur travail dans les meilleures conditions

Le maintien dans l'emploi des salariés de plus de 50 ans  constitue aujourd'hui un enjeu crucial et double : endiguer les risques  de pénuries de main d'œuvre et préserver l'équilibre des régimes de  retraite. L'amélioration des conditions de travail et la lutte contre la  pénibilité apparaissent comme des éléments primordiaux pour prévenir  l'usure prématurée des salariés, la principale cause de leur exclusion  du monde professionnel.
En France, comme dans la plupart des pays européens, on  observe un vieillissement de la population active. Ce phénomène  s'explique principalement par des évolutions démographiques et  socio-économiques : augmentation de l'espérance de vie, baisse de la  fécondité, entrée tardive des jeunes dans le monde du travail… Le recul  de l'âge légal de la retraite à 62 ans devrait renforcer encore la  tendance. En 2011, seuls 41,5 % des français âgés de 55 à 64 ans  occupaient un emploi. Une particularité qui place la France en queue de  peloton des pays européens en matière de travail des séniors. Le sous  emploi des seniors n'est pas sans conséquences. Il risque en effet de  mettre en péril l'équilibre du régime de retraite par répartition. Il  prive également les entreprises de l'expérience et des compétences qui  peuvent conditionner leur réussite économique.

Redonner aux seniors des outils pour poursuivre leur développement au travail

Dans la pratique, l'effort de prévention ne peut pas se  limiter à un transfert de pénibilité des salariés âgés vers les plus  jeunes. La prévention des risques pour les salariés vieillissants  suppose au contraire de mettre en place des conditions de travail  profitables à tous. Les bonnes pratiques à adopter sont nombreuses et  variées. Elles concernent aussi bien la technique (automatiser les  tâches pénibles, utiliser des aides mécaniques pour alléger le travail  physique…) que l'organisation du travail (éviter le travail de nuit et  le travail posté, prévoir des délais réalistes pour la réalisation des  tâches, préserver les marges de manœuvre des salariés, adapter les  conditions de travail lorsqu'un problème de santé survient chez un  travailleur…). Il est tout aussi essentiel de maintenir la motivation  des salariés tout au long de leur parcours dans l'entreprise en leur  donnant la possibilité de progresser, de se former, de s'impliquer dans  de nouveaux projets. Les employeurs doivent enfin savoir valoriser les  parcours et organiser la transmission des compétences au sein de leur  établissement, par exemple via la pratique du tutorat. Il en va du  bien-être des salariés concernés mais aussi de la santé de l'entreprise  car lorsque les salariés seniors quittent l'entreprise, c'est souvent  une partie de ses savoirs et de ses savoir-faire qui disparait avec eux.
Renseignements Ergonomie Participative
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